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Tout d’abord, laissez-moi vous présenter mes meilleurs vœux pour l’année 2024. Je vous souhaite par-dessus tout beaucoup de bonheur, de rires et de belles expériences… et bien sûr de prendre beaucoup de plaisir à lire cette newsletter. N’hésitez pas à la partager pour la faire connaitre, c’est grâce à vous que Synth existe et pour cela, je vous en suis très reconnaissant.
Une année de hype plus tard, nous revoilà à nouveau pour évoquer l’impact de l’IA et des technologies associées sur nos modes de vie. Une exploration qui semble sans fin tant l’accélération se fait de plus en plus sentir. La fin d’année a vu plusieurs sujets cruciaux pour l’IA faire la une de l’actualité et si cette newsletter n’est pas focalisée sur cet aspect des choses, elle ne peut pas vraiment non plus s’y soustraire.
L’AI Act Européen en passe de devenir la première législation supranationale encadrant l’IA dans le monde, montre la voie pour un encadrement des technologies et des entreprises qui les développent. Ce texte fondateur va-t-il inspirer d’autres législations dans le monde à l’instar de ce qu’a fait le RGPD ? Va-t-il évoluer pour s’adapter aux exigences de la France et de l’Allemagne qui souhaitent défendre leurs champions ou va-t-il revenir à des fondamentaux d’usages, moins axés sur les risques existentiels et davantage portés vers les dérives sécuritaires, discriminantes et prendre mieux en compte la question du droit de la propriété intellectuelle ?
Tiens, justement, il semble que les leaders du secteur soient de plus en plus malmenés sur ce point. C’est un des deux talons d’Achille de l’IA avec l’encadrement des conditions de travail des petites mains de l’IA qui triment dans l’ombre pour « aligner » nos modèles avec les valeurs occidentales (en gros pour trier les contenus violents, misogynes, racistes, etc., améliorer la qualité des bases d’entrainement).
S’il fallait souhaiter quelque chose pour ma part, il me semble que c’est à une forme de prise de conscience collective que j’appellerai de mes vœux. Pour que s’organisent à travers un débat constructif et nuancé les conditions d’émergence d’un nouvel imaginaire de l’IA. Un imaginaire détaché des biais techno-optimistes qui en font la solution miracle à tous nos maux. Un imaginaire capable d’embrasser une éthique qui ne soit pas seulement un cadre normatif répressif, mais une incitation à mieux faire, à réinventer la relation à la machine, aux autres, au travail, à notre environnement de façon plus inclusive et respectueuse des envies et des besoins de chacun. À travers cette newsletter et son podcast, c’est ce que je vais m’efforcer de réaliser cette année, contribuer à un récit différent de la Tech et de l’IA pour que nous ayons les outils de réflexion nécessaire à la compréhension de ces programmes complexes.
Je vous souhaite une très bonne lecture et à très vite sur les réseaux et dans la vie « pour de vrai »
