Un oeil ouvert sur la tech
Les adolescentes en ligne sont les utilisatrices les plus assidues (75%) de Snapchat MyAI

Miroir, mon beau miroir ? 

En à peine un an d’existence, les chiffres sont particulièrement troublants et questionnent fondamentalement sur les précautions que nous n’avons — encore une fois — pas prises avant d’exposer les plus jeunes à l’IA.

Rapide adoption chez les plus jeunes
« Quatre adolescents en ligne sur cinq (79 %) âgés de 13 à 17 ans utilisent désormais des outils et des services d’IA générative, une minorité significative d’enfants plus jeunes, âgés de 7 à 12 ans, ont également adopté cette technologie (40 %). » Ce sont les chiffres que nous livre l’Office of Communications (Ofcom), l’autorité régulatrice des télécommunications, équivalente de l’Arcom français au Royaume-Uni.

Curieusement, les adolescents semblent relativement réticents à adopter l’IA Générative, seul ChatGPT semble être largement utilisé (23 %). D’ailleurs ça se reflète dans les usages. Près de la moitié utilisent le chatbot d’OpenAI pour le fun, 33 % l’utilisent pour le travail et 25 % spécifiquement pour les aider dans leurs études. 

Les jeunes filles au cœur de l’usage
Les adolescentes en ligne sont les utilisatrices les plus assidues (75 %) de Snapchat MyAI, le chatbot conversationnel intégré au cœur de l’application Snapchat. Un chiffre qui fait réfléchir à l’impact que pourrait avoir l’IA sur la psyché de ces jeunes femmes en devenir. Il faut se rappeler des révélations de Frances Haugen, ancienne employée de Facebook et lanceuse d’alerte qui avait alerté le Congrès américain en 2021 sur les risques connus d’Instagram sur les jeunes filles.
Anxiété, anorexie, dysmorphophobie, dépression, la liste des symptômes identifiée par les chercheurs chez les utilisatrices d’Instagram est longue. 

Les risques associés à l’IA sont à prendre en compte. Au printemps dernier, le journal le Sun avait publié un article dans lequel les journalistes montraient que MyAI leur avait donné des conseils pour séduire un homme de 45 ans alors qu’ils agissaient avec un faux compte de jeune fille de 13 ans. 

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