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À l'occasion de la conférence I/O developper de Google, Sundar Pinchai a dévoilé les dernières fonctionnalités du nouveau Gemini, mais aussi un changement majeur dans l'équilibre du web.
C’est un concours de bits, qui aura le meilleur plan com, la meilleure IA ?
Clairement OpenAi a vu juste en tenant une conférence le jour d’avant celle de Google.
Tout le monde au lendemain de la conférence conduite par Sundar Pinchai a écrit ou dit, « Google présente les mêmes fonctionnalités qu’OpenAi » et pas l’inverse. Dans ce récit, on pourrait imaginer qu’il y a un suiveur et un suivi.
Et Google, aux yeux de beaucoup semble suivre, subir peut-être même un peu le calendrier de ses concurrents, notamment d’OpenAi.
Notons déjà que, contrairement aux autres leaders du marché, c’est un peu le chaos dans la nomenclature des IA de Google.
Bard, Gemini (et Gemma), Astra, Veo… la logique de leur nomenclature est nébuleuse.
Côté produit, l’interface est davantage chatoyante que celle d’OpenAi, on va leur reconnaître ça. L’ensemble des fonctionnalités semblent coller parfaitement aux tendances du marché. Modèle multimodal, reconnaissance par vidéo, interactions de plus en plus humanisées au point qu’on en oublierait presque que les réponses sont formulées par un algorithme.
La rupture de Google vient d’ailleurs, et celle-ci n’est pas négligeable.
Avec son Ai overviews, Google officialis le déploiement du Search Générative Experience dont les colonnes des sites tech parlent depuis maintenant quelque temps. Attentif au développement de Perplexity.ai et des solutions du type Arc (et Safari bientôt ?) Google sentait bien qu’il était temps de déployer son évolution de moteur de recherche, d’autant que rien ne bougeait dans ce secteur depuis 20 ans.
Et en bougeant, ils ont tout cassé. La démo est nickel et montre bien comment les utilisateurs n’auront désormais plus besoin de rien d’autre que des résumés de Google par Gemini. Pour 90 % des cas d’usage (consultation des news comprise) le résumé donnera suffisamment d’info pour ne pas a avoir à cliquer sur un lien.
Le trafic provenant de Google va certainement connaître une baisse drastique quand les utilisateurs vont réaliser que Google leur fournit les informations suffisantes. Pourquoi perdre du temps à visiter les sources du moment qu’elles sont mentionnées et qu’on peut s’assurer de leur solidité ? Du coup, le web ressemble depuis à un soir un peu frais sur le pont du Titanic où tout le monde se serre les uns contre les autres en espérant ne pas finir au fond de l’eau.
Le déploiement a d’abord lieu aux États-Unis avant le reste du monde, mais c’est encore trop rapide pour les millions de personnes et d’entreprises qui ont investi sur des optimisations SEO et qui risquent de voir tous ces efforts servir à peu de choses.
Pour le reste, le modèle semble meilleur qu’hier et moins bon que demain. Veo promet de la vidéo qui va coller une bonne dépression à tous les cadreurs et autres producteurs de vidéos de stock. Un dispositif de vision « à la chatGPT » pour des applications inutiles pour beaucoup d’entre nous (que faire de ces deux ou trois secondes gagnées en retrouvant plus rapidement la pomme sur le bureau ?)…
Les gadgets, comme hier sont jolis, semblent bien marcher, c’est sur, mais Google a fait autre chose que de présenter des gadgets, il a proposé une autre manière de faire de la recherche, avec 90 % du marché sous son contrôle, c’est le monde entier qui est impacté et qui se demande quelle ampleur cela va prendre. Pour la presse, ce n’est pas un challenge de plus, ça peut-être une question de survie.
