Publications
ZoomZoomZen, France Inter | Le deepfake, l’ombre du doute
J’étais ravi de pouvoir participer à cette journée dédiée à l’IA dans #zoomzoomzen sur France Inter en évoquant notamment l’impact des #deepfakes et des #IA generatives.
Le deepfake, une menace pour l’information ?
Article généré à l’aide de Gemini pro 1.5 à partir du transcript de l’émission, édité par GH
Les deepfakes, ces vidéos hyperréalistes capables de remplacer un visage ou de modifier les propos d’une personne, soulèvent des questions cruciales quant à l’avenir de l’information. Gérald Holubowicz, journaliste, enseignant à Sciences Po et spécialiste des médias synthétiques, analyse ce phénomène et ses implications.
Des origines troubles
Le premier deepfake voit le jour en 2017 sur la plateforme Reddit. Combinant intelligence artificielle et deep learning, cette technique permet de superposer le visage d’une personne sur une autre. Si l’aspect ludique peut sembler évident, le deepfake s’avère rapidement problématique en alimentant la désinformation. Les premiers deepfakes pornographiques, mettant en scène des célébrités, apparaissent sur Reddit dès l’automne 2017. Un deepfake viral, datant de 2019, montre Barack Obama tenant des propos diffamatoires envers Donald Trump, illustrant la capacité de cette technologie à tromper l’œil et à manipuler l’opinion.
Un danger croissant
“En 2017, les deepfakes étaient déjà problématiques. Aujourd’hui, la situation est encore plus catastrophique”, alerte Gérald Holubowicz. La facilité de création et la rapidité de propagation de ces “armes d’illusion massives” sur les réseaux sociaux représentent une menace sérieuse.
Une technologie accessible
Des logiciels de création de deepfakes sont disponibles en libre accès sur des plateformes comme GitHub. Si leur utilisation requiert des compétences en programmation, la diffusion de tutoriels et l’amélioration constante des interfaces rendent cette technologie de plus en plus accessible.
Détecter le faux
Identifier un deepfake devient de plus en plus complexe. Si certains indices visuels peuvent alerter l’observateur averti, les progrès constants de l’IA rendent la tâche ardue. Des solutions technologiques, comme le tatouage numérique, sont envisagées pour garantir l’authenticité et la traçabilité des contenus.
Vers un copyright de l’apparence physique ?
L’essor des influenceurs virtuels, à l’instar de Lil Miquela, soulève des questions inédites. Le président de l’entreprise Metaphysics a récemment déposé un brevet pour s’approprier son apparence physique, ouvrant la voie à un “copyright du corps”.
L’émergence du deepfake marque un tournant dans notre rapport à l’information. La distinction entre le réel et le virtuel devient de plus en plus floue, exigeant une vigilance accrue et une réflexion approfondie sur les implications éthiques et sociales de ces technologies.
