La casse du travail par l’IA ?

Mauvaise nouvelle sur le front de l’emploi. Ce que les plus optimistes pensaient ne jamais voir advenir est arrivé plus vite que prévu. 

Une étude intitulée « Les Effets à Court Terme de l’Intelligence Artificielle Générative sur l’Emploi : Preuves issues d’un Marché du Travail en Ligne » publié cet été, montre que seulement quelques mois après le lancement de ChatGPT, certains créatifs — notamment les graphistes, certains éditeurs — ont constaté une baisse significative du nombre d’opportunités s’offrir à eux et une baisse encore plus significative de leurs revenus. 

Non seulement certains se sont donc fait remplacer, mais leur travail a été drastiquement dévalué. L’étude constate également que les freelances qui avaient le meilleur revenu parmi les personnes interrogées avaient également été lourdement impactés par l’arrivée de l’intelligence artificielle.

La perte d’emplois ou de missions et l’érosion des revenus que l’étude constate, ne découle en réalité pas directement de l’émergence des IA, mais bien de l’opportunisme des patrons d’entreprises qui préfèrent s’en remettre à des outils de génération synthétique plutôt qu’aux artistes avec lesquels ils avaient l’habitude de travailler. Pour aller plus vite, pour sauver quelques euros, ChatGPT et Midjourney sont donc devenus les prétextes idéaux à la casse sociale.