Un oeil ouvert sur la tech
La question du droit d'auteur devient centrale à mesure que les décisions des cours américaines s'enchainent et que la rancoeur gronde.

La question du Copyright

Un juge fédéral de Californie a jugé que la plainte de la comédienne Sarah Silverman concernant une violation du droit de la propriété intellectuelle n’était pas recevable. Dans son jugement il écrit, qu'”on ne peux considérer que le modèle Llama soit une refonte ou une adaptation d’un des livres de la plaignante”. 

La jurisprudence en cours
La décision se base sur un autre jugement rendu au mois d’octobre dernier qui avait là aussi, débouté les plaignants. Au fond, le juge a décidé qu’il n’y avait – ni dans un cas, ni dans l’autre – d’exacte reproduction des contenus publiés par les artistes plaignants. Il ne peut donc pas y avoir de violation de copyright puisqu’il n’est pas possible de prouver que les résultats fournis par les modèles de langage visés par la plainte sont directement issus de livres ou d’images en particulier. 

Le copyright est-il soluble dans l’IA ?
“Le copyright peut stopper l’essor de l’IA” titre les Échos en citant Yann Lecun, chef de l’IA à Meta (Facebook). L’enchainement logique suivant parait aller de soit: pour lui, il ne faut pas freiner l’essor de l’IA, on peut donc en conclure que le copyright doit être stoppé.

On touche ici un nerf puisque les droits d’auteurs rapportent environ 1.8 trillion (milliards de milliards) de dollars aux États-Unis pour la seule année 2022, un chiffre qu’il faut mettre en perspective avec les 40 milliards générés par l’IA (par techniquement, il s’agit de vrai milliards) en 2022 à 1.3 trillion de dollars en 2032 selon Bloomberg. Alors bien évidement, Google, OpenAI et d’autres contre-argumentent et avancent tout un tas de raison pour lesquelles il ne faudrait pas leur faire payer de droits d’auteurs.

Surtout… Ne pas perdre
L’argument porte puisque même le cabinet Andreessen Horowitz s’inquiète des conséquences d’un jugement favorable aux créateurs et détenteurs de droits, rappelant que “que les milliards de dollars investis dans l’IA pourraient perdre beaucoup de leur valeur si les entreprises qui développent la technologie sont obligées de payer pour les données protégées par le droit d’auteur qui permettent de la faire fonctionner.” Peut-être que pour une fois la technologie sera le juge paix. Il y a quelques jours des chercheurs parvenaient à extraire les données d’entrainement de ChatGPT, la meilleure façon de prouver l’origine des contenus.

Partager cet article
URL partageable
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire la suite
Abonnez-vous à la newsletter
Ouvrez les yeux sur la tech !