Publications
Le New Hampshire a probablement servi de terrain test. En janvier dernier, un appel utilisant une voix synthétique de Joe Biden appelait les électeurs démocrates à ne pas voter pour les primaires démocrates qui se tenaient quelques jours plus tard.
La Federal Communications Commission (FCC) n’a pas trainé. En quelques semaines, les 5 membres de la commission se sont prononcés pour une interdiction totale des appels automatiques utilisant une voix synthétique afin de tromper les électeurs.
« Des acteurs malveillants utilisent des voix générées par l’IA dans des appels téléphoniques non sollicités pour extorquer des membres vulnérables de la famille, imiter des célébrités et désinformer les électeurs vulnérables, imiter des célébrités et désinformer les électeurs. Nous mettons en garde les fraudeurs qui se cachent derrière ces robocalls » a annoncé la présidente Jessica Rosenworcel dans un communiqué de la FCC.
Une interdiction placée sous l’égide du Telephone Consumer Protection Act de 1991 qui interdit notamment d’appeler les électeurs sans leur consentement pour diffuser des annonces à caractère politique. Très peu de pays sont soumis aux appels automatiques dans le cadre d’élections. L’Europe dispose de lois qui protègent à la fois la vie privée et encadrent de façon stricte les pratiques de campagnes électorales.
Aux États-Unis c’est tout l’inverse et beaucoup s’en plaignent. Depuis la dérégulation du financement des campagnes, des organisations à but non lucratif (les 501-C4) peuvent récolter des fonds anonymement pour produire des campagnes publicitaires virulentes et hyper ciblées. Verrons-nous quelques-unes d’entre elles braver l’interdiction de la FCC cette année ?
