Garder un oeil critique sur la tech
Accueil » Notre manifeste

Le monde devient synthétique

Synth est un média indépendant d’information, d’analyse et de critique technologique, dédié à améliorer la compréhension des environnements numériques, des médias synthétiques1 et de l’intelligence artificielle pour celles et ceux qui les utilisent au quotidien ou qui y sont soumis·es. Il ne s’agit pas de porter un discours technophobe ou luddite, mais bien de développer une réflexion au sujet d’une technologie qui soit au service de l’intérêt collectif, des communs, et pas de celui de quelques-un·es.

De façon générale, les acteurs de la tech2 qu’on retrouve derrière nos services en ligne, nos réseaux sociaux, les médias synthétiques et l’intelligence artificielle transforment profondément notre société, bouleversant notre perception du réel, notre rapport à l’information, nos façons d’échanger et notre compréhension du monde. Les technologies qu’ils développent soulèvent de nombreux défis techniques, éthiques, environnementaux, légaux et philosophiques et donc, in fine, politiques. Face à ces enjeux, il est crucial de développer un regard critique et éclairé afin de ne pas être un·e simple consommateur·rice mais un·e citoyen·ne actif·ve en maîtrise de son environnement.

La mission de Synth est d’informer sur les impacts des acteurs de la tech, de l’intelligence artificielle et des médias synthétiques sur notre société, tout en montrant le rôle actif que chacun·e peut jouer pour façonner un futur numérique plus démocratique, éthique et responsable face aux prochains enjeux du siècle.

Synth déconstruit le plus rigoureusement possible les idées communes, en s’appuyant sur les sources issues de la littérature scientifique et technique disponible et l’analyse des acteurs alternatifs du numérique. Alors que l’action des acteurs de la tech, de l’IA et des médias synthétiques devient de plus en plus politique, il convient de mettre en lumière les positions de ces acteurs en regard de l’actualité politique, économique, environnementale ou culturelle.

Synth lutte contre les récits technosolutionnistes et la désinformation notamment s’ils mènent à une adoption aveugle des technologies, promeuvent des visions fantasques du futur de nos sociétés, soutiennent des idéologies marginales antidémocratiques, porteuses de germes racistes, homophobes, ou potentiellement dangereuses pour les conditions de vie des populations les plus faibles ou les minorités quelles qu’elles soient.

Mais pour aller plus loin, Synth s’inscrit dans un écosystème de médias indépendants dont la préoccupation première consiste à faire entendre des voix encore sous-représentées dans l’espace médiatique. Les voix des minorités victimes des biais ou de la surveillance algorithmiques, de celles et ceux victimes de discrimination, ou tout simplement des voix alternatives qui tentent de faire vivre d’autres visions de la technique dans l’espace numérique. Synth s’engage par ailleurs pour soutenir la liberté de la presse et la défense des journalistes, améliorer l’écosystème de l’information et le droit à l’information des citoyens.

Alors que nombre de médias traitent encore l’actualité de la tech, de l’intelligence artificielle et des médias synthétiques comme un divertissement sympathique ou une course infinie à l’équipement et alors que la dataification3 se positionne comme un des plus grands enjeux démocratiques après le changement climatique, Synth propose un lieu de réflexion et de débat pour encapaciter les citoyen·nes et leur redonner un contrôle sur leur quotidien numérique.

C’est pour accompagner cette montée en puissance de la tech dans nos vie, animer la réflexion, donner les clés de compréhension et aider à développer un usage éclairé de ces technologies que Synth voit le jour aujourd’hui.

Synth a donc pour objectifs de rendre accessibles les analyses, les ressources et les réflexions critiques sur les acteurs de la tech et leurs créations et de mettre en lien celles et ceux qui s’intéressent à ces sujets, pour aider à mieux comprendre ces technologies, déconstruire les récits qui les entourent et imaginer des futurs désirables.

Alors que la tech scrute le moindre de nos faits et gestes pour alimenter ses algorithmes, à notre tour, gardons un oeil critique sur la tech pour mieux la contrôler.

Gerald Holubowicz – Fondateur

  1. Les médias synthétiques désignent les textes, images, vidéos ou contenus audio créés ou modifiés par des technologies d’intelligence artificielle. Utilisant des modèles génératifs (capable de créer des contenus), ces médias peuvent imiter des styles existants ou générer de nouveaux contenus qui semblent étonnamment réels. Cela inclut tout, des fausses vidéos (deepfakes) aux textes automatiquement écrits et pose de nombreux défis éthiques. ↩︎
  2. On entends par acteurs de la tech, ceux qu’on désigne encore par le terme GAFAMs qui comprends Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft auquel on ajoute OpenAi et d’autres acteurs partageant les même objectifs. ↩︎
  3. La dataification est un concept forgé en 2013 par Kenneth Cukier et Victor Mayer-Schöenberger dans un examen des processus de «big data». Elle se définie par une tendance technologique transformant de nombreux aspects de notre vie en données ↩︎
Abonnez-vous à la newsletter
Gardez un oeil critique sur la tech !